Les erreurs à éviter en droit !

Lors de notre entrée dans le monde universitaire nous sommes tous des profanes. Et si certains lapsus, coquilles… peuvent être pardonnés ce sera plus difficile pour d’autres.

A l’écrit comme à l’oral

Parfois il est difficile d’optimiser sa prise de note et de se familiariser au plus vite avec un vocabulaire technique et jusque là inconnu… N’hésitez pas à vous manifester dans ce cas. Quelques exemples… (les plus courants)

  • Planiol peut vite devenir Pagnol… (Oui, comme Marcel Pagnol l’écrivain)
  • Charles Quint se transformer en Charlequin
  • La loi devient la loie ou (pire) la l’oie
  • Code civil et non Code civile (en plus il est devant vous sur la table)
  • Un fonds de commerce ou un fond de commerce
  • Editions Dalloz et non Dalos
  • Le juge ad hoc / Le juge haddock
  • La partie déboutée et non la partie dégoutée
  • Monsieur X interjette appel / Monsieur X interjecte appel
  • Le raisonnement a fortiori / le raisonnement a force iori
  • La méthode exégétique / La méthode exegenetique
  • Le divorce à l’amiable / Le divorce à la miable
  • L’affaire Bayard / L’affaire Boyard

Et puis, il y a les erreurs trahissant un manque cruel d’apprentissage (pour ne pas dire inexistant). Si vous ne savez pas, évitez de remplir votre copie sous de faux prétextes (passer le temps, malentendu…)

  • La jurisprudence prend une décision / La notion de jurisprudence semble ici faire défaut
  • L’arrêt est publié au journal officiel / C’est la loi qui est publiée au JORF. Un arrêt peut être publié mais ce sera au bulletin de la Cour de cassation
  • La loi est publiée au journal télévisé / Elle est publiée au journal officiel (dur de toutes les énoncer au JT)
  • La Cour de cassation située à Paris / C’est un pléonasme (Il n’y en a qu’une en France)
  • Les défendeurs sont la Cour d’appel et le TGI / Ce ne peut être que des personnes physiques ou morales. (Les défendeurs sont Monsieur …ou Madame…)
  • La décision a été rendue au tribunal / CQFD (précisez la date et le lieu pour les juridictions de 1ère instance et la CA)
  • La Cour d’appel se voit refuser la demande / Une demande ne peut être formulée que une personne physique ou morale (n’oubliez pas d’utiliser le vocabulaire juridique)

Et SURTOUT ne pas commettre LA faute irréparable ! La confusion entre la loi DISPOSE et le contrat STIPULE.

Utilisation abusive des abréviations :

  • CEDH : Il s’agit de la convention européenne des droits de l’homme ou de la Cour européenne des droits de l’Homme ?

 

La mauvaise application des majuscules :

Cour de cassation, cour de cassation ou Cour de Cassation…  dilemme. Qui n’a jamais hésité ?

Réponse : la Cour de cassation mais ce sera la cour d’appel ; le Code civil mais la loi du 3 juillet…

Si vous êtes soudainement submergé par plusieurs et divers doutes la clé se trouve à cette adresse.

En parlant de site internet :

Ne pas connaître le site legifrance (.gouv.fr) et ne jamais aller consulter une revue juridique en ligne sont des fautes lourdes.

Ne pas consulter le site du Professeur Philippe Le Tourneau , le blog de Maitre Eolas, Le Petit Juriste, Carrières-Juridiques également (cette liste est subjective et non exhaustive)

Les boulettes à éviter en droit (et pas seulement)

En amphithéâtre

L’étudiant placé confortablement au milieu de l’amphithéâtre, ou (pour ceux poussant le vice) aux derniers rangs, pensera ne pas pouvoir être identifié ou remarqué. Sachez que beaucoup de choses se voient et s’entendent et que même si vous êtes anonyme pour le professeur des universités devant vous, il lui sera facile de s’informer sur l’identité d’un étudiant perturbateur.

En travaux dirigés

Ne pas participer est l’une des boulettes à commettre en TD. Sachez que le chargé d’enseignement peut être amené à témoigner lors du jury des délibérations et qu’il pourra vous identifier, évoquer votre personnalité, votre comportement, vos ambitions, votre travail, votre niveau. L’attitude désinvolte est alors à proscrire.

Les mails  – N’oubliez pas d’ouvrir votre livre de savoir vivre et que vous vous adressez à un supérieur.

– Ecrivez Monsieur ou Madame le Professeur et non pas « Salut » ni simplement « Bonjour ».

– Utilisez le vouvoiement (et même s’il s’agit d’un chargé de travaux dirigés qui semble avoir votre âge)

– Eviter d’exiger une réponse rapide

– Terminer par une formule de politesse. En vous priant de bien vouloir accepter, Monsieur (titre – ou Madame avec le titre) mes salutations respectueuses

De l’utilisation des réseaux sociaux

Si vous avez la tentation de demander en tant qu’ « ami » l’un de vos professeurs sur les réseaux sociaux pensez que lui aussi aura accès à votre compte, vos photos de soirées… Pensez-vous pouvoir faire 100% confiance à la restriction que vous avez mise en place ? Et cela prouve que vous pouvez avoir encore quelques difficultés avec la notion de vie « privée ».

Nous ne devrions jamais avoir à le rappeler mais la dernière boulette à éviter… (et surtout en droit !) la tentative de tricherie ou la tricherie ! C’est l’erreur fatale à ne pas commettre ni même tenter. Elle mettra fin à votre carrière avant même que vous ne l’ayez commencée… Le rapport bénéfices-risques est loin d’être positif.

Mot de la fin

Pour ceux qui donnent le meilleur d’eux-mêmes qui sont volontaires, appliqués, passionnés, travailleurs… retenez que tous les juristes en sont passés par là avant vous ! Et qu’une maladresse peut-être pardonnable. Vous êtes également là pour apprendre de vos erreurs et devenir un petit juriste en devenir !

Ambre de Vomécourt

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