La Grande Famille : rencontre avec les 5 lauréats du Prix organisé par le cabinet Cohen Amir-Aslani

Le Petit Juriste. Tu as remporté le prix La Grande Famille, qu’est-ce que ça va changer pour toi ?

Pauline Philippon : J’étais vraiment heureuse de remporter ce prix. Je me suis dit que ce projet pourrait m’ouvrir pleins de portes. C’est aussi grâce à la Grande Famille que je pourrai découvrir ce qu’est la vie active au travers des différents stages qui me seront proposés par le cabinet. Les stages pourront m’apporter mes premières expériences professionnelles et me permettront de me familiariser avec le monde du travail.

Yousraa Belabed : La Grande Famille est beaucoup plus qu’un prix. Elle ne se résume pas à cela. En réalité, La Grande Famille est presque un style de vie. Certains font partie de communautés sur les réseaux sociaux, dans des associations. Pour ma part, je fais partie de La Grande Famille et le changement se trouve là. Je fais désormais partie de cette initiative qui permet à ma vie de prendre un tournant. C’est une famille qui m’emmène à la découverte de leur monde par la transmission de leur savoir-faire et qui m’offre une formation au monde de l’entreprise. Ce projet est également un soutien dans la réussite de mes études et de mon entrée dans la vie active. C’est un réel changement.

Hervé Munani Mbokolo : Remporter ce prix ne sera que bénéfique pour moi. En effet, je suis persuadé que La Grande Famille va m’aider à atteindre la perfection car grâce à leur expérience je pourrais apprendre tous ces petits détails qui font la différence dans le monde professionnel.

Lucas Beseme : Je pense que La Grande Famille va m’apporter tout le soutien nécessaire à ma réussite scolaire, je vais pouvoir enrichir mes connaissances et devenir la personne que je voudrais être. J’ai désormais en ma possession toutes les armes nécessaires et je compte bien m’en servir pour réaliser mes projets.

Roodjerry Paul : Ce prix est très honorable, il me fait comprendre et reconnaitre ma force. Oui, être lauréat de la Grande Famille donne confiance en soi. Je ne pensais pas pouvoir sortir du lot, j’ai appris le 20 octobre 2016 que j’avais tort. Ce prix a changé ma vie, beaucoup de personnes comptent sur moi. Pour parler d’aide, franchement ce n’est pas ce qu’il me manque. Je suis maintenant bien encadré, La Grande Famille change ma manière de penser et de vivre.

LPJ. Quels sont tes projets universitaires pour la suite ?

Pauline Philippon : Pour le moment, je suis en première année de DUT Carrières Juridiques. Mon premier projet universitaire est d’obtenir au bout de deux ans mon diplôme. Puis, par la suite, je souhaiterais continuer mes études à la faculté de droit jusqu’au master 2.

Yousraa Belabed : Après mon DUT Carrières Juridiques, j’ai l’intention de poursuivre en licence générale de droit, puis en master et enfin finaliser mes études par un doctorat qui me permettrait d’enseigner en faculté.

Hervé Munani Mbokolo : Je suis actuellement en DUT Gestion des Entreprises et des Administrations, ma formation se fait en deux ans cependant j’envisage l’obtention d’un bac +5. Par conséquent, j’envisage de poursuivre trois années au sein d’une école de commerce que ce soit en France ou à l’étranger.

Lucas Beseme : Apres avoir obtenu mon DUT, je voudrais intégrer l’école de commerce HEC.

Roodjerry Paul : Je ne compte certainement pas arrêter mes études après mes deux ans de DUT. Mon projet est d’obtenir une passerelle en licence, puis de continuer en master et par la suite de présenter un doctorat.

LPJ. Pourquoi as-tu décidé de tenter ta chance ?

Pauline Philippon : J’ai décidé de tenter ma chance parce que ce projet est une véritable opportunité pour les jeunes. J’ai vraiment été séduite par l’initiative. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre, que cela pouvait m’apporter beaucoup pour mes études ainsi que pour mon avenir. La Grande Famille m’apporte à la fois une aide et un soutien supplémentaire.

Yousraa Belabed : J’ai décidé de tenter ma chance car j’estime que les opportunités ne sont pas forcément abondantes. Dès lors qu’une initiative de la sorte est proposée, je considère qu’il faut tenter. Je me fie au principe que si je ne tente rien, je n’accèderai à rien, et ainsi il faut tout de même essayer afin d’éviter les regrets. Un échec en est réellement un lorsque l’on a rien fait pour l’éviter, lorsque l’on n’a pas tenté pour réussir. J’ai donc décidé de tenter ma chance parce que je savais qu’une opportunité de la sorte était rare et elle m’était proposée.

Hervé Munani Mbokolo : C’est un projet extraordinaire qui nous tend une main afin de nous ouvrir les plus prestigieuses portes. Je pense qu’il est inimaginable de laisser passer une telle chance surtout lorsque l’on provient d’un milieu social modeste. J’ai aussi tenté ma chance car je suis un compétiteur. J’aime les défis et je voulais tester mes capacités et cela a fonctionné.

Lucas Beseme : J’ai impérativement voulu tenter ma chance car c’était une magnifique opportunité qui s’ouvrait à moi, être parrainé par un grand cabinet d’avocats est une chance inouïe de réaliser ses projets dans la vie. Par ailleurs, j’ai été séduit par le projet en lui-même et de toute l’implication des membres du cabinet Cohen Amir-Aslani qui sont venus avec le cœur sur la main se présenter à nous dans notre IUT. Peu importe le nombre de participants j’ai donné le meilleur de moi-même dans ma vidéo et mis toutes les chances de mon côté pour gagner.

Roodjerry Paul : Une chance arrive parfois sans même la tenter. Alors tenter ma chance donne plus de sens à tout ce que je rêve dans ma vie. Ayant grandi en Haïti, je suis arrivé récemment en France, je n’avais pas les contacts qu’il fallait pour avancer dans mon domaine. Lorsque Ségolène Dugué est venue présenter « la Grande Famille » à notre IUT, j’ai su dans l’instant qu’il fallait que je saisisse cette opportunité, que c’était pour moi, que cette porte entre-ouverte pouvait être un sésame pour mon avenir. Je précise que c’est un mélange de travail, de volonté et d’humilité qui m’a permis de rentrer et de saisir cette chance.

LPJ. Qu’est-ce que tu envisages de faire comme métier ?

Pauline Philippon : A l’heure actuelle, j’ai une idée assez précise du métier que j’aimerais exercer. J’envisage d’être juriste en propriété intellectuelle mais je ne reste pas fermée aux autres possibilités qui pourraient s’offrir à moi. Je ne suis qu’en première année de DUT et il me reste encore plein de choses à découvrir. La filière du droit est une filière qui comporte de nombreux métiers tous aussi intéressants les uns que les autres et il est possible qu’au cours de mes années universitaires je me tourne vers d’autres métiers.

Yousraa Belabed : Je compte devenir avocate et parallèlement professeur de droit en université.

Hervé Munani Mbokolo : Je souhaite créer une entreprise dans l’équipement sportif. Premièrement au niveau national et pourquoi ne pas poursuivre à l’étranger si tout se passe bien.

Lucas Beseme : Une fois mes études terminées, je voudrais m’orienter dans le monde de la finance vers un métier de Front Office.

Roodjerry Paul : Depuis très jeune, mon seul désir est de partager. Le problème c’est que je n’ai pas d’argent pour satisfaire tout le monde. Mes réflexions me poussent à comprendre que le partage des connaissances est l’une des choses les plus nobles qui soit. Pour cela, je veux être professeur, et plus spécifiquement, professeur de droit.

LPJ. « La Grande Famille est une occasion supplémentaire de traverser le périphérique », qu’est-ce que ça évoque pour toi ?

Pauline Philippon : Le périphérique n’est pas un simple boulevard, pourtant, il représente une réelle séparation entre Paris et sa banlieue. La banlieue parisienne n’est pas forcément bien vue des parisiens. Le fait d’y habiter peut être un frein pour trouver du travail mais l’initiative prise par les membres du cabinet Cohen Amir-Aslani permet de franchir le périphérique, de rompre cette barrière et d’aller au-delà des stéréotypes. La Grande Famille nous permet ainsi de prouver que les jeunes de banlieues peuvent réussir au même titre que tout le monde.

Yousraa Belabed : Pour moi, cette phrase trouve son affirmation dans le fait que La Grande Famille est mon « GPS », ma carte, mon plan. Il s’agit d’un voyage auprès d’elle. Elle va me guider vers la réussite, dans le périphérique elle sera présente pour m’orienter avec ses conseils notamment. La Grande Famille c’est comme si c’était un bus qui traversait le périphérique, qui prend des passagers à un arrêt, les amène jusqu’à l’endroit désiré et leur offre la place dont ils ont besoin. Par la traversée du périphérique, ce bus nous accompagne, franchit les différentes portes, dépasse les automobilistes lents qui pourraient nous freiner, et nous dépose enfin de l’autre côté du périphérique.

Hervé Munani Mbokolo : C’est l’occasion de passer de l’autre côté et de devenir une personne honorable avec un statut important dans notre société.

Lucas Beseme : Résidant à Paris, je n’ai pas une image très claire de la notion « traverser le périphérique ». Cependant cela implique pour moi qu’il y ait des personnes comme le cabinet Cohen Amir-Aslani qui sont prêtes à s’impliquer dans la réussite de jeunes étudiants pour les aider à réaliser leurs rêves. C’est un immense soutien apporté à des personnes qui en ont besoin et qui sauront quoi en faire.

Roodjerry Paul : « Traverser le périphérique », n’est pas pour moi un thème familier. Comme je l’ai dit précédemment, je viens d’Haïti où les problématiques sont différentes. Mais depuis un certain temps je m’applique à comprendre ce concept. J’ai fini par réaliser qu’il y avait vraiment des étapes dans la vie, mais sans aucune barrière sauf celles que l’on se donne. Traverser le périphérique me rend fier, non pas parce que je suis prétentieux mais parce qu’on a tous des possibilités par l’éducation qui de plus est gratuite en France. Il « suffit » de rencontrer des personnes de grand cœur comme les membres de La Grande Famille pour y arriver. Maintenant je vois les choses plus clairement et ma route s’illumine chaque jour.

Je termine en vous disant : «  La vie ce n’est pas ce qu’on entend ni ce qu’on voit, mais c’est ce qu’on en fait. »

 

 

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