Partiels : prenez de l’avance !

Pour aborder sereinement la période des partiels, rien de plus efficace que de planifier ses révisions en apprenant régulièrement ses cours, en s’entraînant, en travaillant chez soi… sans oublier de se détendre et de dormir. Nos conseils pour mettre à profit le mois de décembre avant la semaine marathon en janvier.

Règle n°1 : adopter sa propre méthode

Tous les étudiants n’appréhendent pas de la même manière l’approche des partiels. Certains sont plus anxieux que d’autres qui trouvent dans l’existence des rattrapages un moyen de réduire la pression. Faut-il encore le répéter ? Tous les étudiants sont différents et l’apprentissage des cours – souvent près de 1 000 pages par semestre – n’obéit pas à une méthodologie universelle. Pour cette raison, il est donc impératif que vous vous connaissiez vous-même, ainsi que vos capacités d’apprentissage. Certains préfèrent réviser leurs cours chaque soir à raison d’une demi-heure tout au long de l’année, tandis que d’autres sont plus aptes à apprendre des centaines de pages en quelques jours à la veille des examens. Aucune méthode n’est meilleure que l’autre et il ne faut pas suivre un rythme de révisions qui ne correspondrait pas à sa personnalité. Le premier conseil, et donc la règle d’or des révisions des partiels, est d’adopter sa propre méthode.

Règle n°2 : assister aux cours magistraux

Faut-il assister aux cours magistraux ? Là encore, il y a deux écoles. Aux assidus des bancs d’amphithéâtres s’opposent les grands absentéistes. Assister aux cours magistraux permet de se familiariser avec la matière et de mieux en comprendre les mécanismes. En ce sens, il s’agit déjà de « réviser ». Les facultés de droit françaises comptent d’excellents professeurs qui sont avant tout des passionnés. Assister à leurs cours s’avère non seulement enrichissant mais permet aussi de gagner un temps considérable dans la compréhension et l’apprentissage de la matière. A contrario, il existe malheureusement des cours magistraux ressemblant plus à une lecture publique qu’à un réel rendez-vous pédagogique et dans lesquels la valeur ajoutée du professeur est discutable. Cette situation mise à part, assister aux cours magistraux qui vous intéressent le plus ou pour les matières dans lesquelles vous avez le plus de difficultés est un excellent moyen de prendre de l’avance sur vos révisions.

Règle n°3 : conserver une bonne hygiène de vie

Cette règle est d’autant plus vraie pour ceux qui font le choix de réviser intensément leurs partiels dans un laps de temps relativement court. Réviser tous les jours n’est pas chose facile. Pour éviter que cela soit une perpétuelle épreuve, vous devez acquérir une discipline. En plus de rendre plus facilement surmontable un rythme de travail intensif, être discipliné et avoir une très bonne hygiène de vie favorise grandement l’apprentissage. Il est en effet plus facile de retenir ce que l’on apprend et de travailler lorsque l’on n’a pas l’impression de courir après son emploi du temps. Réviser de 7h à 23h n’est jamais une bonne solution. Accordez-vous du temps pour vous aérer l’esprit. De même, vous serez plus efficace si vous mangez correctement et dormez suffisamment. Il faut garder à l’esprit que c’est pendant les instants de repos que le cerveau assimile le mieux les connaissances étudiées. Enfin, il faut à tout prix éviter la situation dans laquelle on arriverait épuisé le jour de l’examen, faute de n’avoir su bien répartir son temps.

Règle n°4 : apprendre seul, réviser à plusieurs

Il n’est pas rare de voir rapidement se constituer des groupes de travail et d’entraide parmi les étudiants à l’approche des partiels. Réviser en groupe peut présenter des avantages, toutefois il est impératif de respecter certaines règles pour ne pas perdre des journées entières de travail. Les cours de droit sont connus pour être vastes – voire logorrhéiques – et demandent de la concentration et du temps pour être assimilés. Si se réunir à plusieurs peut a priori vous motiver à travailler, c’est en réalité une fausse bonne idée (et vous le savez). Les groupes de travail sont propices aux discussions et aux échanges de connaissances. Ainsi, il s’agira dans un premier temps d’apprendre seul. Dans un second temps, une fois les connaissances en partie acquises, on pourra se réunir à plusieurs afin de réviser. Lors de cette seconde étape, on pourra s’interroger mutuellement, résoudre des mini-cas pratiques à l’oral ou encore préciser certaines notions du cours que l’on aurait pu mal comprendre.

Règle n°5 : apprendre intelligemment

Munissez-vous de votre support de cours. Observez sa structure et prenez connaissance du plan dans les grandes lignes. L’idée est de préparer votre cerveau à accueillir des informations. L’esprit retient plus facilement ce qu’il lit lorsqu’il connaît la structure générale du texte. Ainsi, prenez connaissance du cours par son plan : lisez les titres, puis le nom des chapitres, des sections, des sous-sections, des paragraphes, etc., (et retenez-les !).

Vous aurez ainsi une vision d’ensemble de votre cours et concevrez celui-ci comme une grande boîte dans laquelle s’imbriquent de plus petites boîtes et ainsi de suite. Vous n’aurez plus 120 pages à apprendre, mais 20, puis 15, puis 10, etc.

Les manuels de cours sont pensés de manière logique et visent notamment à faciliter la compréhension de la matière. Connaître la structure du cours vous permettra de vous familiariser avec les différentes étapes de la réflexion du droit et de mieux situer une notion dans son contexte. Soyez donc attentif pour comprendre comment tout s’imbrique et ayez un œil sur ce qui vient avant et ce qui vient après. L’étude scientifique de 2013 Strengthening the student toolbox: Study strategies to boost learning de J. Dunlosky démontre que le surlignage et la relecture sont très peu efficaces pour retenir un cours et constituent une perte de temps et d’énergie. C’est pourtant la méthode utilisée par la majorité des étudiants !

« En plus d’être propice aux pauses-café de trois heures et aux bavardages, la bibliothèque ne permet que de lire son cours. Or, il est à mes yeux bien plus efficace de parler pour apprendre. Beaucoup d’étudiants apprennent leurs cours en silence, le dos sagement plaqué contre le dossier rigide d’une chaise d’université. J’ai toujours appris mes cours en marchant et en parlant à haute voix. Lorsque l’on récite son cours à haute voix, on peut se placer dans la peau d’un professeur s’adressant à un auditoire d’étudiants. L’exercice force la pédagogie et la clarté. De plus, il n’y a pas de meilleure école pour les épreuves orales. Pensez à revenir régulièrement au plan et martelez votre discours et votre esprit de la structure du cours. C’est en construisant ainsi des cartes heuristiques (mind map) (du grec *eurisko : je trouve), que vous parviendrez plus tard à retrouver très rapidement une information, ce qui est très utile lorsque l’on cherche à résoudre un cas pratique… ou à répondre à la question d’un professeur.»

Anthony Reisberg, élève-avocat à l’EFB

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