Le nouveau statut Étudiant Entrepreneur : une avancée dans la culture de l’entrepreneuriat en France ?

Adorable future businessmanUn statut innovant

L’introduction du statut Étudiant Entrepreneur est une première mondiale: aucun autre pays n’a essayé de créer un dispositif si vaste de soutien à l’activité entrepreneuriale pour l’ensemble de la population de moins de 28 ans.

Ce statut a été officialisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en septembre 2014. Il s’adresse aux jeunes porteurs d’un projet de création d’entreprise au sein d’un Pôle étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE), qu’ils soient jeunes diplômés, ou étudiants en cours de formation.

Des atouts indéniables pour faire face à la peur du risque d’entreprendre

La peur du risque, en très forte corrélation avec la propension à l’entrepreneuriat, caractérise les français. A l’instar d’autres pays d’Europe continentale, les jeunes français rêvent d’emplois stables plutôt que d’une aventure de création d’entreprise, jugée trop périlleuse.

Bien souvent, les objections des étudiants qui préfèrent les filières traditionnelles, plus sécurisantes, sont les suivantes : « je n’ai aucune expérience pour commencer ma propre entreprise » ; « travailler seul, je ne réussirai jamais » ou encore « un vrai emploi m’apporte une sécurité sociale et financière ». Pourtant, tous ces doutes peuvent être atténués voire effacés grâce au nouveau statut, qui propose des solutions novatrices pour sécuriser l’étudiant dans sa conception de projet.

Concrètement, les jeunes entrepreneurs sont très encadrés pour mener à bien leurs projets puisqu’ils profitent :

– d’un système de tutorat et d’accompagnement individualisé par des chefs d’entreprises et enseignants spécialisés dans la création d’entreprise. Cela les aide à dépasser le sentiment de solitude et le manque de repères souvent ressentis par les jeunes créateurs.

– d’un réseau d’autres entrepreneurs qui partagent un lieu de « co-working ». Cet espace offre un accès à internet et à des ressources bibliographiques, et il constitue un réel lieu de rencontres et de formation des réseaux.

– d’un accès facilité à des sources de financement à travers les actions du PEPITE (29 pôles en France).

– du bénéfice de la Sécurité Sociale étudiante pour ceux qui n’avaient plus (ou pas encore) accès à cette protection est plutôt rassurant.

Des débuts timides mais prometteurs

En définitive, si le statut Étudiant Entrepreneur ne va pas entraîner une révolution culturelle en France, il constitue très certainement un instrument nouveau dans la construction d’un environnement qui facilite la prise d’initiative des personnes ayant une vocation entrepreneuriale. Les bénéfices associés à ce statut pourront sans doute convaincre un grand nombre de français qui disposent de bonnes idées mais manquent de courage pour franchir le pas de l’entrepreneuriat. A ce stade, l’initiative gouvernementale monte encore très lentement en puissance. En 2014, 400 statuts devaient être accordés, ce qui reste très peu au regard de l’objectif initialement fixé de 20 000 d’ici 2018 …

Étudiants, à vous de jouer !

A noter : L’accès au Statut se fait à travers une candidature auprès de l’un des 29 Pôles Étudiants créés dans le cadre du programme PEPITE.

Un grand plus ? Ce statut donne accès au diplôme d’établissement (DE) étudiant-entrepreneur dédié à l’entrepreneuriat.

Demande de candidature : téléchargeable sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur.

Marie VINCENT-RENARD

 

 

 

 

 

 

 

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