La Grande Famille : quand l’avenue Montaigne va à la rencontre du 93

 

Le 3 novembre dernier s’est tenue la remise de prix de la troisième édition de la Grande Famille, avec comme marraine d’honneur, la directrice de l’Ecole nationale d’administration (ENA), Nathalie Loiseau. Accueillis dans l’hôtel particulier de la Paiva, sur la mythique avenue des Champs Elysées, candidats et invités furent éblouis par la distinction des lieux : dorures, marbre, statuts de bronze, et lustres de cristal, les ont enchantés. Sourires radieux aux lèvres, les anciens lauréats sont ravis de revoir l’équipe avec qui ils ont tant partagé et nous racontent le chemin parcouru depuis la première fois où ils ont foulé le sol de cette salle.

Une collaboration inédite

La Grande Famille, est le fruit d’une collaboration entre le cabinet d’avocats d’affaires Cohen Amir-Aslani, et les campus de Bobigny, Saint-Denis et Villetaneuse. Le prix est ouvert à tous les étudiants inscrits en 1er année d’IUT dans les spécialisations carrières juridiques ou gestion des entreprises et des administrations (GEA) de l’université Paris 13 nord.

Lancée pour la première fois en 2013, cette initiative tend à favoriser les échanges et offrir l’opportunité à des jeunes étudiants de s’ouvrir au monde de l’entreprise. Les lauréats de ce concours sont suivis et épaulés pendant deux ans (soit durant tout leur cursus IUT), par leurs parrains et marraines, membres du cabinet.

Cependant, deux questions demeurent en suspens : pourquoi des IUT ? Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?

La Seine-Saint-Denis, tout d’abord pour sortir des sentiers habituels et rompre avec les partenariats classiques qui peuvent exister entre les cabinets renommés et les prestigieuses universités parisiennes. Il y’a là une volonté d’explorer d’autres horizons et donner leur chance, à des étudiants qui n’ont pas souvent eu l’occasion d’en avoir. Ainsi, on imagine un désir de rééquilibrer la balance. Souvent laissés pour compte, les étudiants en dehors du périphérique se voient cette fois, attribuer une opportunité, au même titre que les étudiants de la place du Panthéon.

Le choix des IUT quant à lui, pourrait se traduire par l’envie d’accompagner des étudiants manquant parfois de confiance en eux, et qui à cet égard, ont fait le choix d’études courtes, le but étant de les encourager à aller le plus loin possible dans leur cursus. « Cette expérience m’a appris qu’il ne faut jamais baisser les bras, qu’il faut toujours se donner les moyens d’atteindre ses objectifs, et surtout qu’il faut avoir confiance en soi » affirme Stéphanie Makoumbou lauréate 2014.

Favoriser la diversité, donner une chance qui ne se serait surement jamais présenté, et influencer l’avenir d’un jeune étudiant de Seine-Saint -Denis ; Tel est donc l’objectif fixé par la Grande Famille.

Une vidéo plus tard, des étoiles plein les yeux

Sarah Bahari et Benjamin Thomé, vainqueurs de la promotion 2013, nous racontent avec enthousiasme comment ils ont embarqué dans cette aventure : « on a simplement répondu à des questions en ligne. Par exemple, on nous a demandé qui nous aimerions être si nous  étions un homme ou une femme connue, et pourquoi ? Quelles étaient nos ambitions dans la vie ? On nous a également demandé de nous présenter dans une vidéo de 2 à 3 minutes maximum. C’était un exercice assez intéressant à faire ».

Curieux, la question qui vient à l’esprit est de comprendre comment ces candidats se sont démarqués parmi une multitude d’aspirants : « Je me suis mis à travailler sur la conception de la vidéo que l’on devait poster pour candidater. Ce travail fut long et fastidieux, mais il fallait que je m’applique, car je savais que ces deux minutes de présentation seraient déterminantes pour mes deux prochaines années. Et mes efforts furent récompensés » affirme Youssef Hassane, lauréat de la première édition.

Sarah Bahari, elle aussi récompensée la même année, ajoute qu’elle est simplement restée elle-même dans sa vidéo de présentation, et qu’elle n’a pas essayé de jouer un rôle. « Ce genre de choses se sent, je n’ai pas essayé de me forcer, et c’est ce qui a dû entre autre plaire» ajoute-elle. Celle qui a débuté son cursus par un IUT et qui est désormais en Licence 3 de droit, confie que cette expérience pour elle était le début de la découverte d’un tout autre monde, un monde dans lequel elle ne voulait pas échouer.

Le prix de l’espoir

20h30 : Les mondanités achevées, il est temps pour chacun de regagner sa place : le stress gagne lauréats et candidats. Pour les premiers, il s’agit de prononcer un discours devant une salle comble, pour les seconds l’espoir d’un basculement est en jeu : bourse d’étude de 3 000 euros , parrainage de deux ans par un membre du cabinet, stage d’un mois minimum à l’étranger, rencontres avec les plus grands, et surtout, toucher du doigt ce pourquoi ils œuvrent à étudier.

Parmi les souvenirs qui ont le plus marqué les lauréats de la promotion 2014, la rencontre avec leur parrain Jean Louis Debré, président du Conseil constitutionnel est celle qui revient souvent : « Je n’aurais jamais imaginé rencontrer Jean Louis Debré, alors que quelques jours plus tôt, je commentais une de ses citations dans un partiel de droit constitutionnel, c’était impensable! » livre Sophia Ouazzani.

Dîners dans d’incroyables restaurants, rencontres, partage, et leçons de vie sont les souvenirs qui ont contribués à cette expérience qui au-delà de l’enrichissement professionnel est une expérience avant tout humaine. Les lauréates 2014 n’ont pas manqué de le rappeler dans leur discours : l’originalité de Désirée-Laura Amoussou, l’éloquence de Louise Houzet, l’émotion de Célia Morel, la spontanéité de Stéphanie Makoumbou et la justesse de  Sophia Ouazani, ont séduit une salle comble.

21h : L’heure de l’annonce des lauréats de la promotion 2015 est arrivée, et encore une fois que des lauréates : Sabrina Toula, Withney Karamoh, Marion Landrin-Piat, Marine Menis et Lisa Bernard sont les heureuses élues. L’émotion est à son paroxysme pour ces jeunes filles qui s’apprêtent à vivre deux années des plus formatrices.

Le cabinet Cohen Amir-Aslani peut se féliciter de renforcer des vocations nouvelles ou affirmées, ainsi que l’ambition et l’envie profonde de réussite qui existe déjà chez ces étudiants. Une main tendue et un nouveau départ : voilà la finalité de la Grande Famille.

Cheherazade CHIKHI

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