CRFPA : « Toutes ces heures de travail ont payé »

Romain Michaux, 25 ans, est élève-avocat à l’EFB. Il a décroché le CRFPA en décembre 2018 du premier coup en ayant suivi une prépa. Sans cet entraînement intensif, il est persuadé qu’il aurait échoué à l’examen.

 Quand avez-vous envisagé de vous inscrire à l’examen du CRFPA ?

Après mon M2 en droit financier à Dauphine, j’ai enchaîné avec un mastère spécialisé en droit et management international à HEC. J’ai terminé mon cursus en avril 2018 et je me suis inscrit à la prépa estivale Le Pré-Barreau en juin. J’ai choisi la formule complète dans les locaux de la prépa, à Paris, avec les séminaires de cours, de correction, les examens blancs…

Quand avez-vous commencé vos révisions ?

J’ai commencé à réviser mi-juin avec les fascicules donnés par la prépa. Puis, début juillet, j’ai donc suivi les séminaires de cours, sur place. Le rythme est intense, du lundi au samedi, non-stop. Je m’accordais, malgré tout, du temps pour moi le samedi après-midi après les entraînements à la note de synthèse du samedi matin, qui duraient cinq heures.

Comment se sont passées les épreuves écrites d’admissibilité ?

J’étais très stressé pour l’épreuve de note de synthèse. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant durant mes études. On sent cette pression ambiante. On attend cela depuis des années ! Tout ce travail en prépa est bénéfique pour cela. On a tellement travaillé, que l’on devient un robot. Pour l’épreuve en droit des obligations, j’étais toujours aussi tendu et assez sceptique. Je ne savais pas dire si j’avais réussi ou pas.

Avez-vous bien appréhendé le cas pratique ?

Cela a été catastrophique ! Nous avons tous été choqués. J’avais naturellement choisi la spécialité droit des affaires, ma matière forte. J’étais confiant. Cela n’a pas duré longtemps quand j’ai découvert le cas pratique sur la procédure collective et l’instrument de paiement ! A l’issue de l’épreuve, de nombreux candidats étaient bouleversés. J’étais persuadé que j’avais hautement échoué, même si l’épreuve de procédure civile s’était bien passée.

Vous êtes finalement admis avec 11,5 de moyenne aux écrits…

Et à ma plus grande surprise, j’ai eu 12 au cas pratique ! Cela me donne confiance pour aborder les oraux. Je déchante quand j’apprends que je ne les passerai que fin novembre. Le stress s’accumule depuis plusieurs mois. Je suis exténué car pour valider mon mastère spécialisé à HEC, je dois faire un stage. Je l’effectue dans un cabinet d’avocat d’affaires américain, spécialisé en droit financier. Je ne peux réviser que le week-end.

Le grand oral arrive enfin. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis tombé sur une question prioritaire de constitutionnalité de droit pénal. Cela m’a rassuré. Le document était clair. J’ai fait ma présentation devant le jury avec une certaine aisance. L’attitude compte beaucoup. Cela reste un examen de forme plus que de fond. On est jugé physiquement. On doit parler avec assurance, montrer que l’on a un esprit conquérant, que l’on sait raisonner, que l’on est vif d’esprit.

J’ai finalement décroché un 14 au grand oral et un 10 à l’oral de langues en anglais. Je me suis dit : « Tu fais désormais partie du club ! »

Quel a été votre ressenti à la fin de ce marathon ?

On n’exulte pas plus que ça. On est soulagé avant tout. Toutes ces heures de travail ont payé. Toujours est-il que je n’aurais pas pu réussir sans faire de prépa. Si j’avais donc un conseil à donner à tous ceux qui souhaitent passer le CRFPA, je leur dirais d’opter pour une prépa pour mettre toutes les chances de leur côté et surtout de ne jamais décrocher, de tenir jusqu’au bout !

Propos recueillis par Séverine Tavennec

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