La joute des Associations par les titans de l’éloquence

« L’élégance fait les beaux parleurs, l’éloquence fait les bons orateurs » disait Gabriel Girard.

La finale de la joute des associations nous aura démontré une nouvelle fois que l’éloquence a ce pouvoir de fasciner un public averti mais heureux de se laisser bercer par la douce mélodie d’une plaidoirie.

D’Aix en passant par Tours pour se réunir sur la Place du Panthéon à Paris, la Joute des Associations organisée par la Conférence Olivaint s’est achevée en un tremblement d’éloquence. Les jeux de mots se heurtèrent aux litotes savamment orchestrées devant le jury de prestige.

Des jouteurs endiablés

D’un côté, nos jouteurs nous ont fait rêver, frémir, ricaner et nous ont emporté dans un tourbillon d’éloquence.

Alexandre Khanoyan, surnommé le colon africain (en raison de son costume beige) s’est fait surprendre par son adversaire Arnaud Dilloard sur la question « Sommes-nous De Gaulle ? ». Le gagnant a démontré avec humour en quoi nous ne pouvons pas être De Gaulle, notamment par la taille tandis que le colon africain a insisté sur la Gaulle d’Astérix et Obélix et la victoire de l’appel du Général De Gaulle.

La seconde valse de joute aura vu naître un duo étonnant, celui de la Lettre et du phraseur sur la question « Faut-il lui résister ? ». La vivacité d’esprit de Pauline Fossat, magnifiée par ses références innombrables maniées telles un chef d’orchestre n’auront pas suffi à la voir remporter ce duel de joutes verbales face à Edmond Coulot. Un Edmond en adoration devant Jean-Louis Debré (surnommé Jean-Louis), passionné par la résistance aux désirs multiples de l’Homme.

Le dernier duel des « Assassiens » était plutôt amical, quoique très moqueur sur la question « Vous ai-je compris ? ». Paul De Las Cases n’a pas fait le poids contre son aîné Victor Delatour qui a réussi à nous démontrer que finalement on ne peut pas comprendre l’autre et de ce fait, Paul est ressorti de ce duel incompris face à sa démonstration.

 

Un jury d’exception

De l’autre, notre jury était quelque peu hétérogène mais c’est dans sa diversité qu’il devient extraordinaire.

Rama Yade nous a fait l’honneur d’être présente pour juger les trois finalistes.

Caroline Vigneaux, humoriste et ancienne avocate à la Cour, a accepté de laisser les candidats faire le show et usera sûrement de ce qu’elle a entendu pour son prochain spectacle à l’Olympia.

Maître Baller, fiscaliste et amoureux de l’éloquence, parraine de nombreux concours avec le Cabinet EY Société d’Avocats. Il a donc naturellement lui aussi répondu à l’appel.

Un homme de parole,  Olivier de Rincquesen est venu nous apporter sa pensée sur les joutes et corriger les informations données par les candidats.

Enfin, nous avons eu l’honneur d’avoir comme président le Président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré qui a taquiné les trois finalistes sur le style de leur cravate avant d’annoncer le nom du gagnant de la soirée.

Cette soirée aura été mémorable avec la victoire de Victor Delatour, le candidat de Révolte-toi Assas suivi d’Arnaud Dilloard de l’HEDAC et d’Edmond Coulot de Lysias-Assas. Ils nous ont bluffés !

Comme le Général De Gaulle a pu le souligner dans son Appel en 1940, « Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! ». L’excellence des autres candidats est quand même à soulever, bravo à eux, bravo à cette organisation, bravo au public et bravo au jury. Nous pouvons remercier la Conférence Olivaint et ses partenaires !

 

A une prochaine chers jouteurs !

 

Inès Rodriguez

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