Comment réussir le CRFPA ?

 

 

Mathilde Sanson

Diplômée du Master 2 Carrières Judiciaires
de l’UVSQ, élève avocate…

 

Guide Formation : Depuis quand souhaites tu être avocate ?

Mathilde Sanson : Depuis que j’ai vu le film L’Affaire Dominici avec Jean Gabin, j’ai été intéressée par le milieu du droit. J’ai décidé d’être avocat à la suite de mon «  échec  » à l’ENM. En effet, à la suite de plusieurs stages en juridiction, je me suis rendue compte que ce que j’avais aimé dans le métier de magistrat relevait  plus du quotidien de l’avocature que de la magistrature.
G. F. : Quel a été ton parcours universitaire ?
M. S. : Je n’ai jamais été ce que l’on appelle une brillante élève en droit. J’étais même ce que l’on appelle une élève moyenne. J’ai même redoublé ma deuxième année de licence (bien que ce soit entre autres pour
raisons familiales) et n’ai eu de mention que pour mon Master 1. J’ai fait toutes mes années à l’UVSQ avec une maîtrise en droit privé et carrières judiciaires. J’ai fait un Master 2 droit privé mention carrières judiciaires. Mais j’avais décidé de passer le CRFPA avant de me présenter à l’ENM, donc je l’ai passé à la suite de mon Master 1.
G. F. : Comment as-tu préparé les épreuves écrites ?
M. S. : Malheureusement, étant étudiante en Master 1 la même année, je n’ai pas pu assister aux cours de l’IEJ. Ayant fait deux stages au pôle pénal du TGI de Nanterre avant de passer le CRFPA, j’avais pu voir beaucoup de pratique en droit pénal et en procédure pénale et je maîtrisais les bases dans ces matières. J’ai surtout travaillé le droit des obligations. J’ai fait une prépa privée durant l’été en présentielle, une petite prépa familiale où les professeurs étaient archi disponibles pour nous, ce qui m’a aidée. J’avais besoin
d’être cadrée pendant mes révisions et aurais été incapable de m’organiser de mon côté sans cela.
G. F. : Puis, les épreuves orales ?
M. S. : J’avais eu des cours pour le grand oral lors de ma prépa et j’ai eu deux simulations qui m’ont surtout aidé pour la forme de mon grand oral (le fond est trop large). J’ai lu et relu les polycopiés que j’avais eus sans chercher à apprendre par cœur car c’est surtout une manière de réfléchir que j’ai cherché à acquérir. J’ai mis des notifications sur mon téléphone pour tout et n’importe quoi afin d’avoir toutes les dernières actualités, même non juridiques. Pour le reste des oraux, j’avais pris une dispense en finances publiques (je ne voulais pas d’une matière supplémentaire à apprendre). J’ai repris mes cours et j’ai fait des fiches (ou on me les a données). A compter des résultats, je me suis totalement isolée du monde extérieur pour réviser car je n’avais pas vraiment travaillé avant (commencez avant !!).
G. F. : Quels conseils donnerais-tu aux futurs candidats pour réussir ? Notamment, les matières sur lesquelles il faut se focaliser davantage ?
M. S. : Pour les écrits, prenez une matière où vous êtes bons et que vous aimez. C’est long et
fastidieux à travailler comme examen, il ne fau pas que vous soyez dégoûtés à la fin. Pour les oraux, j’ai fait des choix stratégiques au contraire. J’ai essayé de voir les matières que je maîtrisais déjà plus ou moins, où je n’aurais pas beaucoup à réviser et qui pouvaient me rapporter des points. Quand vous avez choisi vos matières, focalisez-vous sur vos matières fortes. La note de synthèse et le grand oral, cela ne se révise pas
vraiment, il faut plus acquérir une méthode que des connaissances donc s’entraîner un maximum (et lire pour le grand oral).
Bon courage.

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