Alors que les universités s’organisent pour assurer les enseignements à distance, de nombreux étudiants en résidence universitaire doivent rester confinés dans la capitale. Témoignage de Ezgi, en L3 de droit à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui a pu, elle, rentrer chez ses parents.
Quelles consignes ont été données pour les étudiants en résidence universitaire ?
Le Crous de Paris a envoyé des mails quelques jours après le début du confinement, en nous conseillant de rentrer chez nos parents pour ceux qui le pouvaient. L’objectif étant d’éviter une propagation du virus dans la résidence. Néanmoins, nous pouvions laisser nos affaires à l’intérieur de nos appartements. Le loyer du mois d’avril a été par ailleurs supprimé. Les assistantes sociales assurent un contact avec les étudiants par le biais d’appels téléphoniques et par mail. Avec ma sœur, nous avons pu rentrer chez mes parents, qui vivent dans l’Oise. Malheureusement, j’ai des amis qui sont restés dans leur logement universitaire, leurs parents vivant souvent trop loin de Paris.
Quelles mesures sanitaires ont été prises ?
Nous avons reçu plusieurs mails, notamment un qui prévoyait la mise en place d’un nettoyage des salles communes comme les cuisines, les couloirs, les halls et les salles d’activités qui sont des lieux potentiellement contaminés. Toutes les réunions entre les résidents sont interdites et les activités planifiées sont annulées. Pour les étudiants qui bénéficient de cuisines collectives au sein de leur résidence, mais qui ont aussi dans leurs logements des cuisines individuelles, ils doivent se restaurer dans leur chambre.
Les restaurants universitaires ne sont plus accessibles aux étudiants. Comment peuvent-ils s’organiser ?
Pour les résidences universitaires dépourvues de cuisines individuelles, les cuisines collectives restent, elles, ouvertes, mais les étudiants ne peuvent y accéder que par groupe de deux pour se faire à manger. C’est déjà bien pour tous ceux qui sont obligés de rester sur place. Enfin, les bourses sont maintenues.
Propos recueillis par Pauline Znaor, en L3 double licence droit-histoire à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.