Présentation de la spécialité Droit des affaires

Marie CAFFIN-MOI

Professeur à l’Université de Cergy-Pontoise

Co-directrice du Master 2 DJCE

Le droit des affaires a de multiples visages. La notion même est diffuse, qui englobe le droit des contrats d’affaires et des garanties, le droit commercial général, le droit des sociétés, le droit financier, le droit fiscal, le droit social, le droit économique, le droit de la prévention des défaillances d’entreprises, le droit de la propriété industrielle, ou encore le droit du commerce international. Cette diversité implique un choix fondamental pour l’étudiant entre un Master généraliste en droit des affaires et un Master plus spécialisé. Un master généraliste a l’immense avantage de permettre à l’étudiant d’avoir une perception globale de l’entreprise, véritable colonne vertébrale du droit des affaires. Cette pluridisciplinarité est précieuse à l’heure où les cabinets d’affaires développent des spécialités nécessitant des compétences transversales, telles que le private equity ou le restructuring. Un master plus spécialisé garantit quant à lui une formation de niche, qui peut correspondre à de forts besoins du marché de l’emploi. Que l’on songe par exemple au développement exponentiel de la compliance, soutenue par l’émergence de la RSE. Quels sont les prérequis pour suivre un Master en droit des affaires ? Une bonne maîtrise du droit civil est indispensable, conjuguée avec une appétence pour les problématiques économiques. Avoir suivi un enseignement de comptabilité est évidemment un atout. Cette spécialité requiert également, plus encore que d’autres, une parfaite maîtrise de l’anglais, qui est aujourd’hui un critère de recrutement dans les directions juridiques et dans les cabinets d’affaires. La poursuite d’un LLM après le Master est susceptible, de ce point de vue, de compléter ou valoriser le parcours de l’étudiant qui se destine au droit des affaires.

 

Pierre LUMEAU

Avocat département fusion-acquisition au sein du cabinet FTPA

Master 2 – Droit de l’entreprise et des Affaires – DJCE

Université de Poitiers

Le droit des affaires ne constitue pas une matière en soit mais plutôt un amalgame de matières complémentaires, voir indissociables. Au nombre de ces matières figure, notamment, le droit des sociétés que j’exerce au sein du cabinet FTPA ; cabinet que j’ai intégré à la suite de mon stage final réalisé au sein de son département Fusions-Acquisitions. Cette matière, particulièrement vaste, nous permet de suivre l’évolution d’une structure et de son/ses dirigeants, de la création de la société jusqu’à d’éventuelles opérations de croissance externe et/ou de transmissions patrimoniales. Ces différentes opérations impliquent également de travailler en étroite collaboration avec des spécialistes d’autres matières (fiscalité, droit social, etc…), dont l’intervention s’avère indispensable. Le volet contentieux que recouvre le droit des affaires ne peut, non plus, être négligé et son expérience vient souvent nourrir l’activité de conseil. Il est, toutefois, rare de pouvoir concilier les deux activités sans faire face à d’inextricables difficultés de calendriers. De nombreux cabinets de droit des affaires, dits « Full services », offrent un panel variés de compétences, afin de pouvoir répondre aux demandes de leurs clients. Le droit des affaires est, enfin, l’un des domaines du droit qui vous offrira le plus de possibilité d’intervenir à l’international. La maitrise d’une seconde langue y est donc indispensable. Attendez-vous, à cet égard, à ce que les cabinets d’affaires considèrent la maitrise de l’anglais comme un prérequis…

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