Présentation de la spécialité Droit public

 

 

Olivier Guézou

Directeur du Master 2 Droit immobilier public à l’UVSQ

Le droit public regroupe l’ensemble des règles applicables aux personnes et institutions publiques, à leurs actes et à leurs activités. Il regroupe des matières variées en prise directe avec de grands enjeux politiques, économiques et sociaux (droit constitutionnel, droit international, droit fiscal, finances publiques, droit administratif). Le droit des libertés fondamentales, de la fonction publique ou des collectivités territoriales, le droit public de l’économie, mais aussi le droit de l’environnement, de l’aménagement, etc. ont un impact concret très important et contribuent à modeler nos conditions de vie, notre économie et notre société.

La diversité des missions, des fonctions et des métiers faisant appel au droit public explique l’importance des débouchés en la matière aussi bien au sein de la fonction publique (attaché territorial, inspecteur des finances publiques, magistrat administratif, etc.) que dans le secteur privé (juriste d’entreprise, avocat). Les étudiants titulaires d’un master de droit public sont particulièrement recherchés par les employeurs lorsqu’ils sont de bons « généralistes » du droit public aux bases solides, mais également lorsqu’ils bénéficient d’une spécialisation porteuse, par exemple en droit des contrats publics ou en droit de l’urbanisme.

Benjamin ACHARD

Avocat au Barreau de Lyon

CMS bureau Francis Lefebvre

Le Droit public a connu un développement impressionnant au cours des 20 dernières années, au point d’apparaître comme un débouché certain. Parmi les causes de cette évolution, le droit communautaire et le droit européen ont assujetti les personnes publiques à des règles nouvelles, notamment en droit de la commande publique, droit de l’environnement ou pour les procédures administratives de sanction.

Les collectivités se sont désormais accoutumées à faire face à ces nouvelles normes. Sans parler de saturation, la croissance autrefois exponentielle des activités liées au droit public a tendance à se tasser.

Le temps est davantage à la diversification et à la spécialisation. Offrir le profil d’un étudiant connaissant des contrats publics aux procédures en matière d’urbanisme ne suffit plus. En s’appuyant sur ses bases solides, le publiciste doit désormais se concentrer sur certaines matières, pour se distinguer et appréhender d’autres terrains, relevant notamment du droit privé voire de données techniques ou économiques.

On le constate quotidiennement : les attentes des collectivités publiques ont évolué et le juriste doit dépasser les délimitations académiques. Il ne suffit plus de faire état d’une maîtrise des contrats publics, il faut aussi faire état d’expériences dans le domaine dans lequel il est conclu (eau, assainissement, transports, construction…). Il ne suffit plus de maîtriser parfaitement le droit de l’intercommunalité, il faut aussi pouvoir répondre aux interrogations de la collectivité en matière fiscale, financière, voire même organisationnelle. Au-delà, certaines « niches » demeurent encore trop peu investies par les étudiants en droit public (Droit de l’environnement, Droit des télécommunications, Droit administratif du travail…etc).

Gare toutefois aux spécialisations hâtives ! C’est l’expérience qui donnera au publiciste ses domaines de prédilection. Le master doit permettre de développer sa capacité à approfondir une matière et s’ouvrir à d’autres appréhensions.

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