Chronique LLM: Part 2, l’appel du dossier

Une fois que l’idée d’un LLM aura germé dans votre esprit et que vous vous sentirez prêt à braver une année à l’étranger, la plus grosse épreuve commence : la constitution du dossier.

Il existe des modalités différentes selon les pays ; si les candidats aux États-Unis doivent passer par l’obligatoire LSAC (et ses frais non moins obligatoires), les candidats au Royaume-Uni devront s’enquérir des modalités auprès de chaque université. Cependant, il est néanmoins possible de dégager des traits communs.

Les “transcripts”

– faites traduire tous vos relevés de notes par un organisme de traduction. Cela coût environ 200€, et il vous faudra impérativement relire le travail afin que des coquilles ne se soient pas glissées dans vos relevés (que vous appellerez dorénavant “transcripts”). Une fois les transcrips obtenus, ménagez-vous une version numérique, qui vous servira plus tard. À noter que les universités anglaises demandent de charger ces transcripts sur leur plate-forme internet.

–  enfin, demandez aux services administratifs de votre université de bien vouloir imprimer votre transcript, le tamponner, y joindre un relevé français et envoyer le tout dans une enveloppe officielle scellée à l’université étrangère (ou au LSAC). Les administrations auxquelles j’ai eu affaire (Grenoble, Paris I et Dauphine) ont fait preuve de beaucoup de compétence et de célérité, alors n’hésitez pas à les appeler !

Pour ceux qui souhaitent passer le barreau de New York, il vous faudra également communiquer les transcripts, selon les formalités précédentes, au bureau des examinateurs.

Voilà, vous venez de franchir l’étape la plus pénible et la plus longue de vos candidatures. Passons maintenant aux lettres de recommandation.

Les lettres de recommandation

Ne prenez pas cette étape à la légère, car pour de nombreuses universités, et en particulier aux États-Unis, ces recommandations peuvent faire la différence. La plupart des universités vous en demanderont deux, le plus souvent rédigées par des universitaires, certains établissements vous laissant en ajouter une troisième rédigée par un professionnel.

La forme est numérisée pour le Royaume-Uni, tandis que LSAC vous demandera d’enregistrer l’identité du signataire, de désigner les universités à qui vous enverrait les lettres, d’imprimer un formulaire et d’y joindre la lettre signée et tamponnée, avant d’envoyer le tout sous enveloppe scellée.

La plupart des professeurs vous laisseront rédiger un modèle, alors profitez de l’occasion pour mettre en avant des points qui ne se trouvent pas dans votre lettre de motivation, et ainsi étayer votre candidature.

La lettre de motivation (ou personal statement)

Il s’agit de l’étape la plus difficile de votre candidature. Un tour sur Internet vous donnera de nombreux conseils et discussion sur la méthode à adopter. Si je peux vous donner un conseil, oubliez le formalise des lettres de motivation françaises et forcez-vous à entrer dans le cadre de ce qui vous est demandé.

À quoi sert la lettre de motivation anglo-saxonne ? À savoir qui vous êtes, pourquoi vous êtes là, ce que vous ferez après et comment vous allez vous intégrer.

Schématiquement, vous pouvez donc construire votre lettre (d’une page maximum, souvent 500 mots pour le Royaume-Uni), comme suit :

– petit paragraphe d’accroche qui va attirer l’attention du lecteur. Pour les États-Unis, vous pouvez lâcher votre imagination. Un ami à parler de Robin des Bois, j’ai moi-même cité Bode Miller, un autre à parlé de Jésus, et tous avons été admis.

– expliquez pourquoi vous aimez votre matière et quel est votre projet,

– expliquez pourquoi l’année à l’étranger permettra de réaliser ce projet, et comment vous comptez en tirer tout le bénéfice. Un détail, la flatterie est sans effet de ce côté-ci de l’Atlantique/Manche.

– vous pouvez ouvrir sur vos expériences professionnelles et universitaires, mais elles doivent toujours avoir un caractère international,

– parlez de vous, faîtes leur comprendre que vous vous intégrerez, que vous apporterez quelque chose au groupe, que vous serez un bon Alumni et que la classe sera mieux avec vous qu’avec un autre.

Voici globalement le plan de ma lettre. Un autre conseil est de vous efforcer de rattacher chaque idée au LLM, un peu comme on vous demandait de « coller à l’arrêt ». S’il y a bien une étape à laquelle vous devez consacrer du temps, c’est celle-ci. En effet, les bons dossiers affluent sur les bureaux des universités et vous vous distinguerez plus souvent par votre personnalité que par votre cursus universitaire.

Alors, racontez leur pourquoi vous êtes uniques !

Mathieu Sabonnadiere

 

En collaboration avec findyourllm.com

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