Le SVE : une parenthèse européenne dans votre cursus

Accessible aux étudiants désireux de se lancer dans une première expérience à l’étranger, le Service volontaire européen (SVE) permet d’acquérir des compétences qui permettent de sortir du lot.

Après une année universitaire à se bourrer le crâne à coup de pacta sunt servanda et autres nemo auditur peut-être certains sont-ils tombés, au détour d’un manuel, sur une autre locution latine : peregrinationes juventutem instituunt : les voyages forment la jeunesse. Pour vérifier la véracité de cette maxime et préparer au mieux votre année à l’étranger, Le Petit Juriste s’est renseigné sur le SVE. Il n’est plus à démontrer qu’une expérience à l’étranger est un véritable atout, voire une ligne  indispensable dans le CV d’un juriste [1]. Le SVE offre une opportunité, à moindre frais, de s’ouvrir sur l’international et d’acquérir de nouvelles compétences.

Créé en 1996 par la Commission européenne (eh oui cette année le SVE a 20 ans !), ce dispositif permet de faire du volontariat pour une mission d’intérêt général au sein d’une structure à but non lucratif dans un pays européen (ou partenaire dans quelques cas) pour une période allant jusqu’à 12 mois. L’avantage c’est que tout est pris en charge : le transport, l’hébergement, l’assurance, la nourriture, un soutien linguistique, un tutorat. Même une indemnité de poche est allouée : 55€ à 145€/mois, en fonction du niveau de vie du pays. Une grande diversité de missions existe dans des domaines variés : culture, social,  environnement, éducation non-formelle, éducation aux médias… À vous de trouver le projet qui vous correspond.

Seul pré-requis : avoir entre 17 et 30 ans et une solide motivation !

Autre avantage non-négligeable du SVE : pas besoin de briller en langues ni d’avoir une expérience professionnelle significative. Un anglais de base suffit généralement. Les seuls pré-requis pour partir : avoir entre 17 et 30 ans, résider légalement en France et avoir une solide motivation. Si vous êtes intéressés par cette formule, renseignez-vous auprès d’une organisation d’envoi SVE il en existe dans toute la France (coordonnées sur le site internet de l’Agence Erasmus+ France Jeunesse & Sport). On vous y proposera, notamment, une aide pour la traduction de votre CV et de votre lettre de motivation.

N’attendez pas, démarchez les associations

Vous trouverez le lien vers la base de données recensant les structures SVE sur le portail européen de la Jeunesse. C’est à vous d’établir le premier contact avec la structure d’accueil à l’étranger. La structure d’envoi peut vous accompagner dans cette démarche. Ce sont les structures d’envoi/d’accueil qui s’occupent de toute la partie administrative. Ne vous contentez pas de regarder les offres, démarchez les associations susceptibles de vous intéresser. A savoir : toutes les structures sont accréditées. C’est un gage de qualité !

Le YouthPass

Si votre candidature est retenue, la dernière étape consistera en un entretien, souvent via Skype. Au terme du SVE, l’organisme d’accueil vous remettra, à votre demande, un YouthPass. Il s’agit d’une démarche et d’un certificat européen qui vous permet d’évaluer les compétences que vous aurez acquises : capacité à communiquer en langue étrangère, à mener à bien un projet…Ainsi face à un recruteur, vous saurez mieux en parler et les valoriser.

Avoir un plan B

L’inconvénient du SVE, c’est qu’il faut commencer à chercher une mission très tôt (six à neuf mois avant le départ). Les SVE sont très demandés donc prenez les devants.

D’où la nécessité de prévoir un plan B. Vous pouvez, par exemple, prévoir d’effectuer des stages en entreprise. Personne ne viendra vous reprocher votre année de césure si vous savez la mettre à profit. Ces expériences à l’étranger et en entreprise viendront dynamiser votre CV et éclairer vos choix d’orientation. Pour en être convaincus, lisez donc les témoignages sur le blog de l’Agence Erasmus++ France Jeunesse & Sport.

Bon à savoir : une nouvelle mesure pour faciliter l’année de césure

Les étudiants ont désormais la possibilité de faire, pendant leur cursus, une pause durant laquelle ils peuvent acquérir une expérience professionnelle ou associative, en France, ou à l’étranger. C’est ce prévoit une circulaire du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur du 23 juillet 2015 [3].

La césure peut-être effectuée dès la première année d’études supérieures. Pour bénéficier de ce nouveau dispositif, il faut effectuer une inscription universitaire. De ce fait, vous conservez, au cours de cette année de césure, le statut d’étudiant et les avantages liés à ce statut : droit à une bourse, couverture sociale étudiante et possibilité de demander une convention de stage. Cette inscription « virtuelle » permet également de se voir réserver une place, à l’issue de la césure, dans la formation pour laquelle on s’est inscrit.

Étant donné la nouveauté de cette formule, toutes les universités n’ont pas eu le temps d’en faire la promotion. Ne vous découragez pas si le secrétariat de votre établissement n’est pas au fait de cette réforme. Adressez-vous au service d’orientation ou au pôle international qui seront mieux à même de vous informer des démarches à entreprendre. Il est à prévoir que vous devrez aussi démontrer dans une lettre de motivation au responsable de la formation, en quoi cette césure s’inscrit dans votre projet professionnel. Une simple formalité !

 

Liens utiles :

  • http://www.erasmusplus-jeunesse.fr
  • www.erasmusplus-jeunesse.fr
  • http://europa.eu/youth/fr

Alice Kerninon

[1] https://www.lepetitjuriste.fr/conseils-et-orientation/orientation/presentation-des-formations/partir-a-letranger-avantage-cv-dun-juriste-2/

[2] http://europa.eu/youth/volunteering/project_en

[3] http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/07/23/les-etudiants-vont-desormais-pouvoir-faire-une-pause-pendant-leur-cursus_4696079_4401467.html

 

 

 

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