La réforme des retraites


 


 

 

La situation des retraites en France semble préoccupante pour l’avenir, et les débats sont souvent vifs autour des différents systèmes par répartition ou par capitalisation, malgré la réforme de 2003, suivie de celle des régimes spéciaux en 2008.

 

 


 

 

Si toutes ces dispositions antérieures n’ont pas su résoudre le problème fondamental que peut-on attendre de cette nouvelle réforme ?

 

En moins de sept ans, de nouvelles mesures ont été annoncées, La réforme aurait pour ambition de garantir le fonctionnement du régime français de retraite par répartition, d’aboutir à un retour à l’équilibre des comptes en 2018, et d’assurer que le montant des pensions ne sera pas abaissé.

 

Selon Eric Woerth, « l’ensemble des mesures d’augmentation de la durée d’activité et des recettes permettront de remettre les régimes de retraite à l’équilibre en 2018. Les déficits accumulés durant cette période seront intégralement transférés à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), qui aura la propriété des actifs et des ressources du Fonds de réserve des retraites. Le FRR restera le gestionnaire de ces actifs et de ces ressources, pour le compte de la CADES ».

 

Cela revient à reculer l’âge de la retraite, ce qui finira par déclencher la surcote dans les années à venir, et diminuer la majoration appliquée sur la pension.

 

Ainsi, l’augmentation de la durée d’assurance obligera les personnes à travailler plus longtemps si elles souhaitent éliminer la décote en prenant l’option de partir à taux plein.

Non seulement, les salariés du privé et du public sont les premiers à être touchés, mais il y aura des incidences lourdes sur les professions libérales.

 

Si ceux qui ont de longues carrières sont les moins atteints, s’agissant des plus petites carrières l’âge légal sert également de référence ou de calcul de la décote à ceux qui ne peuvent obtenir le minimum contributif qu’à la condition d’avoir le taux plein. Ces personnes devront attendre 65 ans pour en bénéficier, voire 70 ans à l’avenir.

 

Dans la vie professionnelle, chaque emploi recèle ses propres contraintes. Si le travail à la chaîne peut être facilement classifié dans la catégorie « travail pénible », qu’en est-il pour l’ouvrier agricole qui porte sur son épaule ou sa tête des régimes de bananes toute la journée ou pour le cadre qui travaille plus de 50h par semaine avec la pression de perdre son emploi à chaque instant ? La notion de la pénibilité du travail reste donc une tâche assez complexe.

 

Ce concept se révèle difficile à manipuler car il contient en lui-même un certain nombre de caractéristiques subjectives délicates.

 

 

Retraites Woerth le petit juriste

Crédits Photo : AFP / Pierre Verdy

 

 

Face au problème du déséquilibre financier des caisses de retraite, la plupart des salariés vont devoir cotiser plus longtemps. Dès lors, de nombreuses dérogations devront être supprimées.

 

Les emplois évoluent et un métier jugé pénible il y a 50 ans, peut l’être un peu moins aujourd’hui. Dans le même temps, avec l’émergence de certains nouveaux emplois, de nouvelles formes de pénibilité sont apparues. Par exemple, avec la généralisation du travail en bureau sur oridnateur, de nouveaux troubles musculo-squelettiques ont été constatés, entraînant parfois une véritable détérioration physique.

 

Par ailleurs, le stress, la pression, voire le harcèlement au travail sont à l’origine de troubles psycho-sociaux dont l’impact sur la santé est perceptible, même s’il est difficilement évaluable.

 

Le gouvernement doit donc gérer deux impératifs contradictoires : allonger la durée de cotisation pour les retraites tout en tenant compte de la pénibilité au travail. Pour sortir de cette impasse, le gouvernement serait tenté d’aborder la question sous un angle purement médical. Une commission médicale pourrait voir le jour afin d’évaluer les conséquences physiques ou psychologiques de telle ou telle activité. L’idée est de soulager les salariés qui exercent les emplois les plus difficiles en s’appuyant sur des données médicales précises.

 

Concernant les mesures à adopter, une majorité de Français sondés demeure hostile à une baisse des pensions, ainsi qu’à une augmentation de la durée de cotisation et à un relèvement de l’âge légal de départ.

 

 

Murielle Lisard

 

 

Pour en savoir plus

 

Le site officiel : www.retraites2010.fr

 

Mais aussi : https://www.retraite.cnav.fr

 

 

 

 

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