Plein phare sur le Grenelle de la Mer


Le 27 février dernier, Jean Louis Borloo avait déclaré :« C’est la mer qui sauvera la terre »; un mois après, celui-ci inaugure le lancement du processus du Grenelle de la Mer.


La France détenant le deuxième espace maritime du monde, il est naturel qu’un « Grenelle de la Mer » participe au sauvetage de la biodiversité marine qui, selon Greenpeace, « n’a jamais été autant menacée par les pollutions, le réchauffement climatique et l’exploitation désordonnée de ses ressources ». Le Grenelle de la Mer s’inscrit donc dans la continuité du Grenelle de l’environnement.

L’organisation du Grenelle de la Mer

Quatre étapes ont été établies :

En mars, quatre groupes de travail ont été définis pour travailler sur des problématiques ciblées.

En avril/mai, les acteurs désignés au sein de ces groupes devront se réunir pour présenter dans leurs rapports des propositions concrètes et adéquates.

En juin, une phase de consultation des français devrait avoir lieu. Celle-ci se concrétisera selon 2 modalités : d’une part, par une vaste consultation en ligne qui sera lancée début juin et d’autre part, par les « Grenelles de la mer régionaux » (réunions organisées sur une journée à l’échelon régional).

Fin juin/début juillet, une table ronde se déroulera entre les différents acteurs de chaque groupe de travail.

Les groupes

Quatre problématiques ont été définies pour que chacun des groupes ait une spécificité à mettre en avant :

  • « La délicate rencontre entre la terre et la mer », groupe 1. Il s’agira de penser le développement harmonieux du littoral.

  • « Entre menaces et potentiels, une mer fragile promesse d’avenir », groupe 2; ce groupe a pour mission de proposer des solutions relatives à la préservation des ressources marines.

  • « La mer, une passion à partager », groupe 3. L’objectif est de mettre en valeur les métiers de la mer et du littoral.

  • « Planète mer : inventer les nouvelles régulations », groupe 4. Les enjeux économiques et politiques ont un rôle à jouer, c’est pourquoi un groupe a été mis en place pour instaurer une nouvelle gouvernance entre ces acteurs.

Chaque groupe sera composé d’une personnalité reconnue, de 5 collèges (à savoir Etat, élus, partenaires sociaux : salariés & employeurs, et associations protectrices de l’environnement), de quelques personnes morales associées et d’une « représentation significative de l’Outre Mer ».

A chacun sa personnalité

Comme le Grenelle de la Mer se veut percutant, populaire et efficace, des personnalités seront présentes à chaque atelier. Ainsi, présiderons les différents groupes : Jérôme Bignon, député UMP de la Somme & président du conservatoire du littoral, Isabelle Autissier, navigatrice, Gérard d’Aboville, rameur et Erik Orsenna, écrivain.

L’objectif : la mise en place de « scénarios de rupture »

Les associations protectrices de l’environnement encouragent le lancement de ce Grenelle mais réclament un « véritable changement de cap en matière de gestion des activités marines ».

Les buts poursuivis par le Grenelle doivent s’inscrire dans la durabilité et non sur le court terme. Il ne s’agit donc pas de lancer un Grenelle pour simplement indiquer la voie à suivre mais de lancer bouées & canots pour que le sauvetage soit efficace et devienne ainsi plus « prévention » que « réparation ».

Un comité s’est donc créé pour le temps du Grenelle. « L’alliance pour la mer », défini comme « comité ad hoc » s’engage donc à remettre à M.Borloo des propositions supplémentaires dans le but de présenter un point de vue distinct et de traiter la question houleuse du « blocage avec les pêcheurs ».

Helene Viel

Pour en savoir plus :
www.legrenelle-mer.gouv.fr

Dossier de presse du Grenelle de la Mer : ici

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.