Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers/Spitz Poulle Kannan

Que sont-ils devenus ?

Le cabinet Spitz Poulle Kannan décerne chaque année le Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers. Un véritable tremplin pour les lauréats et finalistes de cette récompense. A l’aube de la 9ème édition, cinq d’entre eux reviennent pour nous sur cette expérience qui a été un réel atout CV dans la poursuite de leur parcours.    

Mayeul Fournier de Saint Jean, finaliste 2012

« Ce concours offre l’opportunité d’approfondir ses connaissances en droit financier »

En 2012, alors étudiant en M2 droit bancaire et financier à l’université Paris-Descartes, Mayeul Fournier de Saint Jean décide de s’inscrire au Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers. « Cela fait déjà huit ans mais je m’en souviens très bien. Je trouvais cette initiative vraiment innovante. L’épreuve orale portait sur l’impact des dérivés sur l’économie. Je n’ai pas décroché le titre de lauréat mais celui de finaliste m’a fait très plaisir. Je l’ai rajouté dans mon CV » raconte le jeune homme.

A l’issue de son M2 et après avoir décroché le CRFPA, il entre à l’EFB, l’École de formation professionnelle des Barreaux de la Cour d’appel de Paris où il obtient son CAPA. Si durant ses études, il fait plusieurs stages chez Norton Rose Fulbright, August Debouzy puis à l’Autorité des marchés financiers, il intègre ensuite la direction juridique du groupe Rubis. Mayeul y reste six ans en apportant ses compétences en droit des marchés financiers, d’opérations sur le capital, de gouvernance des sociétés cotées et de droit des sociétés… Il travaille également sur les politiques de compliance et de RSE du groupe. Puis, « l’appel de la profession libérale » est plus fort que tout. Il décide de postuler dans un cabinet d’avocat. Aujourd’hui, à 31 ans, Mayeul a rejoint l’équipe corporate et M&A de Delsol Avocats.

S’il devait donner un conseil aux candidats tentés de s’inscrire au Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers, il leur dirait « d’appréhender ce concours comme une opportunité d’approfondir ses connaissances afin de ne pas se reposer sur ses acquis ». Parole de finaliste ! 

Henri Nalbandyan, finaliste 2019

« Je voulais me challenger en m’inscrivant à ce Prix exigeant »

Finaliste 2019, Henri Nalbandyan, est aujourd’hui élève-avocat à l’HEDAC. Il y suit son cursus en alternance et partage ainsi son temps entre l’école et le cabinet Spitz Poulle Kannan. « J’ai décroché mon contrat en alternance lors du cocktail qui a suivi la cérémonie de remise du Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers. J’ai pu échanger avec la personne chargée du recrutement au sein du cabinet, lui exposer mon projet et le convaincre de me prendre » raconte Henri.

Pour cet élève-avocat, ce concours a assurément boosté son parcours. Le jeune homme confie que ce rythme de l’alternance exige beaucoup de travail, de rigueur et d’énergie : « C’est très sportif. Le matin, je suis en cours à l’école, à Versailles, et l’après-midi au cabinet, à Paris, dans le 7ème arrondissement. Les avocats sont bienveillants et nous accompagnent dans notre travail. Je ne pouvais pas mieux espérer. »

Fort de cette expérience, Henri encourage les candidats à s’inscrire au concours : « J’avais envie de me challenger en m’inscrivant à ce prix exigeant pour évaluer mes compétences et connaissances en droit financier. Je suivais le M2 Business, tax & financial market law de l’université de Paris-Saclay et je voulais savoir ce que valait ma formation par rapport à d’autres. » L’étudiant sera sélectionné à l’issue de l’épreuve du cas pratique et fera partie des trois finalistes après sa prestation à l’oral devant le jury.

Rodéric Kermarec, lauréat 2014 

« Je trouvais cela intéressant de réfléchir sur un sujet qui alliait le droit et l’art »

Rodéric Kermarec achève sa thèse à l’Université d’Oxford où il y enseigne le droit européen et le droit des contrats. Cela fait maintenant cinq ans que le jeune homme de 29 ans a posé ses valises à Oxford : « Je suis arrivé ici pour y suivre un LLM en droit et je ne suis jamais reparti de cette ville » raconte-t-il. Que de chemin parcouru depuis sa distinction au Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers en 2014 !

Lauréat de cette édition, Rodéric, alors étudiant en M2 droit bancaire et financier à l’université Paris 2 Panthéon-Assas, garde un souvenir très précis de sa prestation orale devant le jury : « Le sujet proposé « L’art est-il devenu un produit d’investissement » m’avait conquis. Je trouvais cela intéressant de réfléchir sur une telle problématique qui alliait le droit bancaire et financier et l’art. » Il décroche donc le Prix, obtient une dotation de 2 000 euros et se voit proposer un stage au sein du cabinet Spitz Poulle Kannan : « La proposition était alléchante mais j’ai enchaîné avec l’examen du CRFPA puis j’ai intégré l’EFB et je suis parti ensuite à Oxford ».

Outre « l’attrait financier du concours pour un étudiant », Rodéric recommande vivement de saisir cette opportunité : « Sur votre CV, cette expérience montrera que vous sortez de votre zone de confort, que vous vous êtes confronté à d’autres étudiants et que vous pouvez vous exprimer à l’oral devant un jury. »

Quentin Pichon, finaliste 2018

« Le cas pratique exigeait un énorme travail de recherche »

C’est durant son année de césure après son M1 droit économique à Sciences po que Quentin postule pour le Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers. Le jeune homme veut tenter sa chance : « Je n’avais pas du tout le niveau des autres candidats, titulaires pour la majorité d’entre eux d’un M2 en droit bancaire et financier » avoue Quentin. Son CV est portant retenu et il réussit avec succès l’épreuve écrite : « Le cas pratique exigeait un énorme travail de recherche. Je m’y suis penché pendant des heures. Le droit bancaire n’étant pas ma spécialité, cela a nécessité beaucoup d’investissement » avoue-t-il. Finaliste, Quentin passe l’oral sur le sujet : « Faut-il donner plus de pouvoirs aux régulateurs européens ? ». Après sa présentation, les questions du jury le déstabilisent : « J’étais en difficulté. Je manquais de culture bancaire. Je n’ai donc pas décroché le Prix ».  

Cette expérience donne envie à Quentin de poursuivre dans cet environnement bancaire, il poursuit ainsi son cursus à l’Ecole de droit de Sciences po en s’inscrivant au M2 entreprises, marchés, régulations. « Grâce à ma longue et studieuse préparation au concours, ces nouvelles matières m’étaient désormais plus familières » confie le jeune homme.

Aujourd’hui, à 24 ans, Quentin s’épanouit dans sa fonction d’inspecteur bancaire au sein de l’Inspection Générale du Groupe BPCE : « C’est grâce au Prix du meilleur étudiant en droit des services financiers que je travaille dans ce secteur.  Cela a été un déclencheur pour moi. »

Guillaume Clément-Larosière, finaliste 2014 et 2015 

« Un sujet passionnant devant un jury de très haute volée » 

Guillaume a participé à deux reprises au concours, en 2014 et 2015, et a été finaliste lors de ces deux éditions. « Ma première participation faisait suite à une discussion avec l’un de mes professeurs du M2 droit bancaire et financier de Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui m’avait encouragé à postuler à ce concours. Alors élève-avocat à l’HEDAC, je me suis donc inscrit par curiosité. J’ai particulièrement apprécié le travail de recherche sur des sujets d’actualité puis le travail de rédaction » explique le jeune homme. Il prend aussi beaucoup de plaisir lors de l’épreuve orale intitulée « l’art est-il devenu un produit d’investissement ? » : « Un sujet passionnant devant un jury de très haute volée ». Guillaume découvre le regulatory via le concours. Son intérêt pour ce domaine se confirme dès l’année suivante puisqu’il y participe de nouveau pour décrocher encore la place de finaliste.

A l’issue de ses études, il poursuit dans cette voie et débute en 2015 chez Gide Loyrette Nouel en tant qu’avocat spécialisé dans les opérations financières et la réglementation boursière y afférente. Il rejoint ensuite le cabinet Kramer Levin Naftalis et Frankel au sein du département banque-finance. En 2018, il décide d’intégrer l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. « J’y travaille toujours au sein de la Direction des émetteurs qui s’occupe des opérations financières cotées. C’est une expérience singulière qui me permet d’être confronté à une grande diversité d’opérations financières, de problématiques et de réglementations. C’est intellectuellement très enrichissant et stimulant. »

Cinq années après sa première participation au concours du cabinet Spitz Poulle Kannan, Guillaume, 31 ans, aujourd’hui véritable acteur de la réglementation financière et « au cœur de l’action », mesure à quel point cela lui a permis de découvrir un domaine dans lequel il s’épanouit désormais quotidiennement.

Propos recueillis par Séverine Tavennec

Pour s’inscrire à l’édition 2020

Les candidats qui souhaitent participer au Prix doivent remplir l’une des conditions suivantes : être étudiant dans un master 2, un Institut d’études politiques ou une école de commerce ; être admis à l’entrée d’un centre régional de formation professionnelle des avocats ; suivre une formation équivalente à l’étranger ; ou être titulaire du diplôme de l’une de ces formations depuis moins d’un an et être encore étudiant. Ils devront envoyer un CV au cabinet avant le 22 mars 2020 (par courrier électronique adressé à l’adresse suivante : [email protected]). Les candidats recevront le sujet de l’épreuve écrite le 23 mars 2020 et devront envoyer leurs travaux au cabinet avant le 13 avril 2020. L’épreuve orale et la remise des prix auront lieu le 30 avril. Plus d’infos : www.spitz-poulle.com

 

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