« Ce qui est très fort, c’est que chacun apporte de sa culture avec soi »

Après une licence de droit international à l’Université de Paris-Saclay, Anaëlle Chouillard a obtenu un Master 1 de droit de la santé. Pour se spécialiser dans ce domaine, elle a réalisé le Master 2 de droit de la sécurité sanitaire, alimentaire, et environnementale de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle revient pour nous sur son parcours riche d’expériences variées. 

 

 

Pour cette jeune femme issue d’un bac littéraire, le droit, c’est avant tout un choix pragmatique. « En terminale, je cherchais un domaine qui mêlerait les langues, la littérature, et la culture générale, tout en offrant des perspectives sur le marché de l’emploi ». Mais pour elle, pas question d’enfermer ses compétences. Au cours de sa licence de droit international, elle a décidé de partir un semestre en Suisse.

« Ce qui est très fort, c’est que chacun apporte de sa culture avec soi. L’anglais nous unit malgré nos différences »

Cette expérience à l’étranger l’a vraiment enrichie. Elle a pu y découvrir un autre système éducatif, abordant une pédagogie et un système différents de ce qu’elle avait expérimenté en France. « Grâce à cette expérience, je me suis vraiment sentie considérée, et mes compétences ont été valorisées ». Par ailleurs, elle y a rencontré des personnes venant des quatre coins du monde. « Ce qui est très fort, c’est que chacun apporte de sa culture avec soi. L’anglais nous unit malgré nos différences ».

« Je ne voulais pas choisir une spécialisation populaire simplement pour faire comme tout le monde »

C’est à son retour en France, qu’Anaëlle a décidé de mettre ses connaissances juridiques au service d’un milieu dans lequel elle baigne depuis toujours : le service public hospitalier. « Je ne voulais pas choisir une spécialisation populaire simplement pour faire comme tout le monde ». Très vite, les questions de santé l’ont intrigué. Elle savait que le monde médical est une sphère aux multiples aspects, ne serait-ce qu’en termes de fonctionnement. Il recoupe aussi bien la gestion de paye, que le recrutement du personnel soignant, ou encore les questions de sécurité sociale. « La richesse de ce milieu est qu’il concerne à la fois des établissements publics et des établissements privés, comme les cliniques, les laboratoires. »

« Il est important de saisir la distinction entre un homme politique local, et un homme politique au niveau national »

Loin de la dichotomie traditionnelle droit public/droit privé, Anaëlle cherche constamment à comprendre les différents versants du droit. Ainsi, dès sa deuxième année, elle a réalisé un stage de deux mois au sein du cabinet du maire de Meaux, Jean-François Copé. Dans ce cadre, elle a participé à la rédaction d’éditoriaux, de rapports d’activités, mais aussi de dossiers de presse. « Il est important de saisir la distinction entre un homme politique local, et un homme politique au niveau national ». Avec admiration, elle relate la capacité de l’élu à dépasser les clivages politiques, tout en utilisant ses connaissances locales au service de ses politiques.

« Je n’étais pas en première ligne avec les soignants, mais j’étais avec la collectivité, qui a redoublé d’efforts pour fournir une aide considérable »

Forte de cette expérience, cette femme dynamique a, par la suite, réalisé un stage de deux mois dans un cabinet d’avocats international à Beyrouth. En lien avec de nombreux pays européens, elle y a abordé du droit des sociétés, du droit des contrats, et du droit de la propriété intellectuelle. Durant son master 2, elle a intégré la Région Ile-de-France pour six mois, comme chargée de mission santé. Ses tâches principales portaient sur la prévention du suicide, et la santé mentale, jusqu’à ce que la crise sanitaire vienne compromettre ses projets. « Je n’étais pas en première ligne avec les soignants, mais j’étais avec la collectivité, qui a redoublé d’efforts pour fournir une aide considérable ».

« C’est l’intérêt du patient qui compte avant tout »

Toujours animée par sa volonté de comprendre les connections organisationnelles de l’hôpital, Anaëlle effectue actuellement un stage de direction à l’hôpital franco-britannique de Paris. Au sein de cet établissement de santé privé d’intérêt collectif (ESPIC), elle met en place des procédures, en collaboration avec différents services. L’un des principaux projets est le développement de la chirurgie ambulatoire. « C’est une alternative à l’hospitalisation, mais c’est l’intérêt du patient qui compte avant tout ». Cela demande un travail de consultation de plusieurs acteurs.

« C’est un domaine encore balbutiant. Pour l’heure, il faut tout construire »

Avide de culture, Anaëlle intégrera, en janvier, le diplôme universitaire « santé connectée » de l’Université de Paris. Fondé sur l’innovation, il lui permettra de comprendre les enjeux à venir de la télémédecine. « C’est un domaine encore balbutiant. Pour l’heure, il faut tout construire ».

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